La rafle
C'était l'été dans Paris occupé
Dans le pays meurtri , divisé
C'était un jour un 16 juillet au petit matin
Que l'on vit des corbeaux noirs en chemin
Envahirent des immeubles des habitations
Se poster devant les portes des maisons.
Ils consultaient des listes des noms
Des femmes hommes filles garçons
Des juifs arrêtés à leur adresse
Qu'ils entassèrent à toute vitesse
Dans des bus affrétés pour l'occasion
Qui partirent avec des camions
Dans un grand lieu sportif et festif
Au vélodrome d'hiver : le Vel ' d'hiv' !
Entassés par milliers cette journée d'été
Sans hygiène, eau , commodités
Ils souffraient de la soif et de la chaleur
Quand les pompiers n'obéissant qu'à leur coeur
Ouvrirent les grandes vannes d'eau
Sous les cris des mercis et des bravos !
Où sont- ils allés tous ces gens
Qui portaient l' étoile au vêtement ?
La police française les conduisit dans des camps
Où ils séparèrent les femmes des enfants .
Beaucoup poursuivirent leur voyage
Dans des wagons vers d'autre paysages
De Pologne d'Allemagne , pour arriver éreintés
Dans des lieux d'où sortaient de terribles fumées.
Le temps a passé sur les plaies de l'histoire
Et les témoins, ceux qui ont survécu
Aux horreurs nazies , ont pour la plupart disparu
Et les survivants sont de plus en plus rare.
Se souvenir aujourd'hui un 16 juillet
De ce qui s'est passé il y a 81 ans
C'est rendre hommage à tous ces déportés
Du vel' d' hiv : femmes vieillards, adultes enfants
C'est témoigner pour les futures générations
De l'horreur dont certains hommes sont capables
Au nom d'un idéal , d'une idéologie détestable
Et les mettre en garde de toute tentation.