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L'exode des républicains espagnols
L'exode des républicains espagnols
L'exode des républicains espagnols

L'exode des républicains espagnols

Rappels

L'exode des républicains espagnols

février 1939

Hommage à tous ces combattants de la liberté obligés de prendre le chemin de l'exil 

Après la défaite des républicains, à partir de février 1939 plus de 500 000 espagnols vont franchir les Pyrénées pour demander l'asile politique à la France. Cet exode se fait à pied pour la plupart, en plein hiver, dans la neige et le froid. Femmes, enfants, nourrissons, hommes soldats, officiers fuient devant Franco ses chars, et son aviation . La frontière est fermée mais devant le tollé de l'opinion publique nationale et internationale les autorités sont obligées de l'ouvrir .

L'accueil est déplorable. Tous ces réfugiés sont épuisés meurtris transits de froid. Ils ont fait des dizaines de kilomètres et ont franchi les montagnes. Rien pour les accueillir en France. On les parque sur la plage en plein vent (Argelès, Barcarès ,Gurd ,Saint Cyprien...) : les camps de concentration . Les soldats français fouillent femmes enfants hommes, soldats et leur prennentfusils, bijoux argent, souvenirs....

Parfois lorsqu'un train de réfugiés arrive dans une gare on les accueille avec l'hymne républicain ou la chant du passage de l'Ebre et les drapeaux de la République..Mais cela reste exceptionnel ! Le plus souvent c'est un accueil indigne qui leur est fait dans le pays des droits de l’homme. Le regard de beaucoup de français est méprisant et est ressenti par les réfugiés comme de l’humiliation. Les générations futures porteront toujours en elles, ce sentiment d'humiliation, d'infériorité !

Ce dédain pour les vaincus ne s’arrête pas au regard et certains les provoquent verbalement : un colonel français lança dédaigneusement : « C'est ça l'armée républicaine  ? Un jeune lieutenant espagnol lui répondit :

« Mon colonel , je souhaite simplement que lorsque 'Hitler attaquera la France, l'armée française tienne aussi longtemps que l'armée dont vous vous moquez ! »


Trois ans ! Trois ans que l'armée républicaine, sans aide , a résisté contre tous les fascistes réunis : Franco Hitler, Mussolini, Salazar, contre les hobbies capitalistes d'Amérique (Ford)...Trois ans de lutte de courage, aidés des valeureuses brigades internationales ! Il ne faudra que huit jours à l'armée française pour être battue et la France occupée !

 

 

 

 

 

 

 

 

La route de l'exode : des républicains espagnols : la "retirada"
La route de l'exode : des républicains espagnols : la "retirada"

La Retirada
L'exode des républicains espagnols février 1939 mars 1939

Des flots humains déferlent de par les montagnes des Pyrénées : d’abord les civils, puis les soldats et les officiers de l’armée de la république espagnole.
L’accueil au Perthus, à la Tour de Caroll, les centres de transit et de tri et les camps de concentration !

La plage en hiver, le sable, le vent, la boue, la misère, les barbelés comme horizon, aux combattants de la liberté !
Agde, Argelès sur mer, Barcarès, Saint-Cyprien, Gurt, autant de camps de concentration !

La fouille, l’humiliation sont les cadeaux du pays d’accueil.
Les arrestations, mais aussi la prison, le travail forcé, les dénonciations, les chiens, les miradors, pour paysage et pour décor ! 

 

Route d'exil

La route allait s'en fin et c'était l'exode. La lune pâle éclairait ce défilé d'ombres humaines. Le vent soufflait autour hurlant dans les arbres. Nulle chaleur, nulle douceur n'émergeait de ce décor. L'ivresse de la vie avait disparu. Tout n'était que silence et inquiétude. D'un village lointain on entendait le glas. Sur la route s'en fin la triste troupe marchait toujours, toujours. L'odeur de l'été , des hortensias, du lilas, des olives n'était qu'un souvenir, un rêve épuisé. Aucune femme aucun homme , grelottant de froid, ne pensait à cela et dans leurs yeux éteints tous ne recherchaient qu'une lueur source de paix. 

 

Où vont tous ces oiseaux ? A donde se van esos pajaros ?

Où s'en vont- ils tous ces oiseaux meurtris
Tous ces oiseaux qui ont quitté leur nid ?

Retourneront -ils dans la maison de leurs ancêtres ?

Reverront -ils la terre qui les vit naître ?

Reprendront -ils un jour, le chemin du retour ?
Ou seront ils en exil pour toujours ?

Qu'emportent- ils dans leur valise de fortune ?

Un peu de terre un peu de ciel ,un peu de lune.

Les mouchoirs de larmes et de chagrin
Des photos quelques mots quelque refrain

. Qui les attendra au bout du chemin ?

Qui viendra leur tendre la main ?

Où s'en vont -ils ces frêles papillons ?

Quelle lumière les guident à l'horizon ?

Que cherchent- ils au bout de la nuit ?

Une main tendue, une bougie ?

Mais alors qu'ils s'approcheront d'elle

Certains se brûleront les ailes .
Et d'autres suivront l'arc-en-ciel.

A donde ?

Donde se van estos pajaros heridos
Que dejaron atras, sus nidos ?
Donde se van por las puertas del infierno

Esos pajaros que olbidaron el canto ?

Voveran un dia en el pueblo de los abuelos ?

Que llevan en la maleta con ellos ?
Un poco de tierra de cielo de luna
Panuelos de lagrimas ,

fotos de familia

Palabras de mantequilla

,besos d'adios .

Quien los esperan en el camino ?
Quien los tenderan la mano ?
Donde se van las mariposas buscando la luz ?

Bastante romperan sus alas allas ramas de la cruz !

Otros sigeran el camino adellante, como tu !

 

La retirada:   Où s'en vont ils tous ces oiseaux. ..... ? A donde ?
La retirada:   Où s'en vont ils tous ces oiseaux. ..... ? A donde ?
La retirada:   Où s'en vont ils tous ces oiseaux. ..... ? A donde ?

La retirada: Où s'en vont ils tous ces oiseaux. ..... ? A donde ?

Les camps de concentration Argelès Sur Mer

Camps de concentration pour les réfugiés espagnols hiver 1939 : Argelès sur Mer, Barcarès, Saint-Cyprien, Gurt,, le Vernet, Rivesaltes,  Bordeaux.

Après la fuite dans les montagnes ,

L'arrivée au Perthus, à Bourg la Madame,

On vous fouille on vous rassemble en colonne

On fait attendre enfants femmes hommes

Des heures dans le vent, la neige, et le froid

Grelottants affamés hébétés ,on vous laisse là

Sans pitié d'âme sans sourire sans réconfort

Pire que des bêtes on vous traitent alors,

Etaient-ce des humains

qui vous surveillaient ou des chiens ?

On vous conduits dans des camps : la plage à ciel battant

Pas de logis, quelques baraquements

Ces camps à Barcarès, Argelés sur mer

Le dénuement le froid le sable la misère

Combien de mois êtes vous restés ainsi

Sans feu sans toi sans abri ?
Et puis ces gendarmes sénégalais

Qui vous parquaient et vous fouillaient

Vous les combattants de l'Espoir

Vous qui écriviez l'Histoire !

 

 

 L'horreur à Argelés


Un jour où la tramontane se déchaîna

et la houle froide et noire vous emporta

La mer qui déborde de haine

Arrachant à la plage baraques et construction

Entraînant avec elle dans son fond

Femmes et enfants vers une mort certaine.

Sans hésiter les hommes se jettent dans l'eau sombre

Pour secourir un bébé, une femme, une ombre

une vieille dame, un fils, une fille,
Et cet acte de bravoure
Leur vaudra la mort en retour !
C'est alors que les gendarmes français

Ont tiré sur ces hommes nageant dans l'eau froide glacée Qui bravaient la mer en héros !
Oui ! Ils ont été abattus dans le dos !

Immobiles comme des piquets, plantés après cette scène d'horreur les gendarmes français et sénégalais

Après avoir fait feu sur les sauveurs ,

restent silencieux et regardent au loin

la mer démontée poursuivre son chemin !


Que ces images soient gravées dans leur conscience

Qu'elles maudissent à jamais leur existence !

 

 

Images de ma mémoire

   

Images qui hantées ma mémoire

Cet homme et cette petite fille blessée

Amputée bravant la neige et le brouillard

Fuyant Franco et ses blindés.

Cette femme embrassant son mari

A travers les barbelés et la pluie

Ces camions chargés de républicains

Qui quittent les camps au petit matin,

Les poings levés vers le ciel comme autant de citadelles Dressées contre le franquisme

Le nazisme le fascisme ! Le sourire aux lèvres

Ils chantent « Le passage de l'Ebre » !

Et puis encore ces images

Celle de la plage en hiver

Le froid, le vent, la mer

Parqués comme des proscrits,

Femmes, hommes, petits,

Dans les prisons à ciel ouvert

Avec des trous de terre

En guise de litières
Pire que la mort, le calvaire. 

L'exode des républicains et les camps de concentration
L'exode des républicains et les camps de concentration
L'exode des républicains et les camps de concentration

L'exode des républicains et les camps de concentration

Les enfants réfugiés. A droite Alicia
Les enfants réfugiés. A droite Alicia

Les enfants réfugiés. A droite Alicia

Fillettes aux barbelés


« Les fillettes aux barbelés »

Sur cette photo retrouvée,

je vois vos grands yeux fixés

Derrière des murs de barbelés,

vers quoi vos regards sont tournés ?

Qui êtes-vous, d’où venez-vous ?

et quelle histoire nous raconte

Ces barbelés de la honte,

fillettes quel est votre nom ?

Votre nom chante la campagne,

la mer, le soleil d’Espagne .

Vous aviez franchi la frontière,

sous la neige, le froid de l’hiver

Fuyant la peur et la guerre

pour une terre étrangère.

Etendues d’eau, sombres cabanes,

des milliers d’hommes et de femmes

Dans la boue et l’humiliation,

des barbelés comme horizon !

Enfants de la Liberté,

vos rêves se sont écroulés .

Alicia, Ester, Mariluz,
de quoi sera fait demain
et que serrez-vous dans vos poings

Du sable ou un espoir fou ?

Petites filles prisonnières,

c’est dans vos yeux grands ouverts

Que se lit toute la misère,
Que se lit toute la misère !

Qu’êtes-vous devenues depuis ?

Votre image me poursuit !

Alicia

Petite fille mutilée ,

tu as franchi les Pyrénées

Pour venir ici en exil ,

Avec tes deux frères : ta famille.

Alicia, lors d'un bombardement ,

Ta mère , dans un courageux élan
Se jeta sur toi, mais les bombes firent leur loi .....

Une prothèse improvisée t 'aida à remarcher .

Tu donnais la main à ton père et derrière le petit frère

Mutilé aussi , donnait la main à un "ami":

Un vieux monsieur, ancien combattant,

Qui avait pris pitié de l'enfant.

Alicia, votre photo a fait le tour du monde

Elle souleva indignation , compassion, honte.

 Alicia petite fille prisonnière

Qu'est devenu ton père ? La maladie, l' a emporté !

Dans ce camp de réfugiés .

Vous voilà seuls sur terre.

Alicia, le train de la souffrance

Entre en enfer
Dans cette gare de France

On vous renvoie en Espagne

Dans votre village , des montagnes.

Alicia, dans un orphelinat

On vous mit tous les trois :

Vous les enfants des républicains

Des proscrits :" Qu'ils crèvent de faim "!

Alicia, les vexations les humiliations

Les privations et le froid

Ont eu raison de toi.
Tu allas rejoindre tes parents

Dans la mort, pauvre enfant !

Alicia que pouvait-il t'arriver de pire ?

Après avoir vécu un tel martyr ?

Alicia te voilà libérée de tes geôliers !

 

84 ans se sont passés...

Et le silence ne s'est toujours pas levé !

Alicia, ton image me poursuit
Je veux te tirer de l'oubli
Je veux parler de vous, de ce passé

Pour rendre justice au nom de l'Humanité

Pour que l'on reconnaisse enfin,

"Le génocide républicain"

Le génocide des républicains espagnols

Pour qu'on en parle dans les écoles.

Alicia , il viendra bientôt le jour

Où ta photo illustrera les cours

De la guerre civile d'Espagne
De sa Révolution dans les campagnes 

Alicia ce devoir de mémoire

C'est notre quête notre histoire

A nous les enfants des républicains espagnols

C'est à nous à rapporter vos paroles

A témoigner de votre sacrifice

Pour qu'éclatent la vérité et la justice  .

Alicia

Alicia

Tag(s) : #L'exode des républicains espagnols, #Histoire
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